Conférence: Une bonne terre pour un beau jardin
La conférence de la Société des amis du jardin, animée par le moniteur arboricole Bernard Meyer sur le thème « Une bonne terre pour un beau jardin », a remporté un franc succès.
Citant Francis Bacon, le conférencier Bernard Meyer a indiqué « on ne commande la nature qu’en obéissant à ses lois » .
Beaucoup de jeunes s’étaient notamment déplacés, témoignant de l’intérêt porté au travail de la terre et au jardinage. Le président Charles Huck a souligné que le sol était la base de tout. D’où le retour des citoyens aux cultures fruticoles et légumières.
Bernard Meyer animait là sa première conférence. « Le sujet est captivant, j’ai fait de nombreuses recherches et rassemblé près d’une centaine de diapositives », a-t-il exposé.
Il a rappelé que la terre est née de l’altération de la roche mère, puis de l’influence de l’homme, positive ou négative.
Pour ce qui est des facteurs de dégradation, il a cité la fin de la polyculture, l’urbanisme, l’industrialisation, l’agriculture intensive, l’usage des engrais, des pesticides : « Autrefois, on parlait de paysans, aujourd’hui ce sont des exploitants agricoles ». 40 000 hectares de terres agricoles disparaissent en France chaque année.
Le sol est un réservoir d’eau et d’éléments nutritifs, mais aussi d’une vie animale insoupçonnée avec sa faune (« épigée », en surface ; « endogée », en profondeur) comme le lombric (une à quatre tonnes à l’hectare) qui fait la navette et aère la terre.
On compte dix millions à un milliard de bactéries dans un gramme de sol : une vie mise à mal par la chimie. En résumé, les organismes vivants sont comme le levain du boulanger qui permet à la pâte de lever et de se transformer en pain.
Sur la structure du sol, Bernard Meyer a évoqué le complexe argile/humus, véritable garde-manger. Pour la relation sol/plante, la nutrition par l’atmosphère es proche de 90 % (le reste se faisant par les racines). Le rôle des principaux éléments chimiques de l’alimentation des plantes a été défini, comme celui des racines.
Enfin la question que se posait le public « jardinier » : comment améliorer le sol ?
En y favorisant la vie ; en le protégeant des agressions extérieures, facteurs d’érosion ; en lui apportant le compost qui le nourrit (fumier, paillage, engrais verts, amendements divers, etc.).
Cette dernière partie a suscité les nombreuses questions d’un public intéressé et soucieux de tirer le meilleur parti de ses lopins, tout en préservant la qualité nutritive des légumes et fruits récoltés.
Le lendemain, Bernard Meyer était encore sur la brèche pour un cours de taille, qui, malgré la pluie, a réuni quinze personnes.
Conférence une bonne terre B. Meyer 19.2.2016 2/2 28/02/2016